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[François MORVAN]

Je suis d'accord avec l'analyse, mais pas avec les conclusions. Il ne peut y avoir de fédéralisme en Europe, même dégradé, même subsidiaire, car il ne peut pas être démocratique. La seule base de la démocratie, donc de la légitimité , c'est la nation et l'Europe n'est pas une nation et ne le sera pas dans un avenir prévisible. Une zone économique commune oui, mais avec des frontières contrôlées sur le plan des marchandises et de la main d'œuvre comme l'était le marché commun originel. Une monnaie commune est possible et souhaitable en effet , mais seulement dans ces conditions. Tout le reste doit être librement mis en œuvre entre Etats volontaires, comme ce fut le cas pour EADS, Concorde et beaucoup de projets analogues peuvent être mis en œuvre dans les domaines technologique et industriels. Beaucoup de pays de part le monde, plus petits que la France , tirent leur épingle du jeu dans la mondialisation sans s'enfermer dans un délire technocratique supra-national qui ne profite en Europe qu'à la finance et aux délocalisateurs.